Musée Virtuel
M'Hamed ISSIAKHEM
1928 - 1985


Bienvenue au Musée Virtuel M’Hamed Issiakhem

Ce message audio de M’Hamed Issiakhem, recueilli lors d’une entrevue avec Ahmed Azeghagh,vous est adressé comme un conseil du pédagogue qu’il fut sur la façon d’aborder les œuvres.
Il insiste sur la nécessité de le faire avec un regard libre, affranchi de l’ombre de son créateur.
L’artiste, dit-il, n’est pas là pour imposer ou expliquer mais pour offrir le fruit de ses recherches et de ses remises en question, puis s’effacer. À chacun d’y trouver sa propre vérité.

Bonne visite*,
Fonds Issiakhem
(*votre visite sera optimisée pour une tablette ou un PC.)

Période 1949 à1962 - Ecoles des Beaux Arts et Militantisme.

Nu féminin – Femme Assise, 1949

 

Fusain sur papier, 63 × 48 cm

Étude réalisée durant la formation de M’Hamed Issiakhem aux Beaux-Arts d’Alger.
La finesse et la sensibilité du trait témoignent des qualités précoces de dessinateur du peintre.

Nu féminin – Femme Debout, 1949

Fusain sur papier, 63 × 48 cm

Étude réalisée durant la formation de M’Hamed Issiakhem aux Beaux-Arts d’Alger.

Autoportrait, 1949

 

Peinture sur toile, 41 × 32 cm

Réalisé en 1949 alors qu’il était étudiant aux Beaux-Arts d’Alger, ce premier autoportrait témoigne d’une profondeur introspective qui marquera la suite.
Offert au MNBA par Mohamed Racim, ce qui témoigne de la reconnaissance précoce du jeune artiste.

La Maison Arabe – 1950

 

Estampe N°15

Ses talents pour la gravure sont rapidement remarqués, et il est invité à participer à l’ouvrage collectif
18 gravures en taille-douce exécutées par l’École des Beaux-Arts d’Alger. Il y signe deux contributions :
la gravure inaugurale, La porte du musée Stéphane Gsell, ainsi que cette gravure. L’artiste a moins de 22 ans.

Gravure, 1952


Dessin à la plume, 35 × 18 cm

Exercice de gravure. Une technique qu’il maîtrisera au plus haut niveau,
tant dans la réalisation de chefs-d’œuvre à la plume et à la peinture
que dans la conception de billets de banque.

Figures africaines, 1957

Huile sur verre, 79 × 36 cm

« Ça m’ennuie que l’on me classe parmi les figuratifs, comme ça m’ennuierait que l’on me classe parmi les abstraits »,
M’Hamed Issiakhem – Révolution Africaine, 1985.Dans cette œuvre, il puise dans les signes berbères de son enfance, notamment dans les Ikufan.
Avec le Portrait de 1949, l’ensemble préfigure la grammaire plastique de M’Hamed Issiakhem :
figuratisme symbolique, inflexions post-cubistes et tension expressionniste.

Algérie 1960


Technique mixte incluant collages et peinture

L’œuvre est un manifeste politique et social. Les collages de coupures de presse, comme
« MOURIR » et « L’HUMANITÉ », renvoient à la guerre d’Algérie et à la
Déclaration pour le droit à l’insoumission de 1960.

La composition exprime, à travers les regards expressifs de ses personnages,
la volonté d’un peuple résolu.

Mystique, 1960

Huile sur toile, 55 × 46 cm

Entre les années 1960 et 1970, la ville de Paris acquiert plusieurs œuvres d’artistes algériens.
C’est dans ce contexte que sera acquise cette œuvre de M’Hamed Issiakhem.
On y retrouve les principes du cubisme, des accents expressionnistes marqués par l’intensité émotionnelle,
ainsi qu’une approche iconographique qui place, tout au long de son parcours, la condition humaine
au cœur de ses préoccupations.

La Veuve, 1962

Huile sur toile

« J’étais loin de ma mère, je n’étais plus une corvée pour elle, je voulais lui prouver qu’un infirme pouvait gagner de l’argent. »
Révolution Africaine, mai 1985.

Le thème de la mère et de l’enfant hantera l’œuvre de M’Hamed Issiakhem.

Période 1962 à 1972 - Résolutions et désillusions.

Les Martyrs, 1964


Huile sur toile, 90 × 190 cm

Présentée à l’exposition de l’UNAP, cette grande toile reprend les thématiques de la guerre de libération nationale.
Un travail qui aboutira, quelques années plus tard, au chef-d’œuvre À ceux qui voulurent passer…, présenté plus bas.
On y note déjà l’apparition de sa main mutilée par l’explosion.

Paysage kabyle, 1964

Huile sur toile, 41 × 55 cm

Le titre a rarement été donné par le peintre lui-même, rendant difficile son association certaine au sujet supposé.
Cette œuvre, abstraite au premier abord, témoigne toutefois de la richesse précoce de la palette de M’Hamed Issiakhem,
souvent classé, de façon arbitraire, parmi les artistes figuratifs.

Sans titre, 1964

Huile sur toile, 73 × 60 cm

« La femme, pour moi, c’est la source. J’ai constaté dans notre pays que la femme a des qualités dont l’homme est dépourvu.
La femme est plus positive, plus concrète, plus réaliste que l’homme. »
M’Hamed Issiakhem, Révolution Africaine, 1985.

Cette fascination placera les femmes au centre des sujets du peintre.

Sans titre, 1964

Huile sur toile, 54 × 73 cm

Sur cette composition, les figures humaines et les symboles demeurent reconnaissables.
Le langage plastique de M’Hamed Issiakhem s’affirme ici.
L’intensité dramatique, le traitement vigoureux de la matière
et l’accent mis sur l’émotion caractérisent pleinement son travail expressionniste.

Sans titre, 1964

Huile sur contreplaqué, 99 × 65 cm

« À travers une robe de l’aabouia, vous allez découvrir toute notre histoire.
D’abord, tous les éléments qui constituent l’ambiance dans laquelle évolue l’être :
la terre, le ciel, tous les éléments essentiels : l’élément minéral, végétal, animal.
La fleur est dans la robe. La pièce, même la petite pièce qui vient s’ajouter à la robe déchirée,
a sa petite fleur, parce que l’on a choisi la fleur. C’est ça, l’art. »
— M’Hamed Issiakhem, Sahraoui, film hommage RTA, 1985.

Sans titre, 1966


Huile sur bois, 60 × 104 cm

Cette composition présente des figures stylisées : une fresque horizontale qui emprunte à la fois au cubisme
et à l’expressionnisme, tout en s’imprégnant des couleurs et de la lumière nord-africaines.

Sans titre, 1967

Huile sur toile, 100 × 81 cm

Cette peinture de 1967 marque un tournant vers une figuration symbolique,
où les visages gagnent en expressivité et les contours s’affirment davantage.
Cette approche dominera les représentations qu’il fera de ses personnages.

Sud, 1968


Huile sur contreplaqué, 67 × 58 cm

« Je suis resté avec le souvenir des couleurs de ma mère. … Ma mère était très riche en couleurs, très, très riche en couleurs.
Ce sont ces couleurs-là qui me reviennent. Ce sont ces couleurs supportées par une masse qui est celle de ma mère qui me reviennent.
Des couleurs violentes dans les champs brûlants, surtout l’été, l’été… »
M’Hamed Issiakhem.
Berbérie inachevée, 1968

Huile sur toile
Cette œuvre est singulière à plus d’un titre. Inachevée, elle nous enseigne que le cheminement de l’artiste n’est jamais linéaire.

Casbah, 1969

Gouache et dessin à la plume sur papier, 47 × 31 cm

M’Hamed Issiakhem reprendra, dans de nombreuses œuvres, les motifs berbères de son enfance.
Il réalisera par ailleurs des tapisseries.
Le titre de l’œuvre, comme pour d’autres travaux, sera attribué arbitrairement par d’autres.

Fillette, 1969


Huile sur toile, 55 × 46 cm

La chevelure blonde de cette jeune fille est celle de Katia, la fille aînée de M’Hamed Issiakhem.

Chaouia, 1969

Gouache sur papier, 66,5 × 51,5 cm

Cette gouache est une œuvre majeure du peintre. Elle marque l’aboutissement du style de M’Hamed Issiakhem :
elle condense toute sa recherche plastique. Les motifs berbères, intégrés comme une mémoire vive, structurent
une composition dense où chaque élément trouve sa nécessité, dans une iconographie du masque et de l’icône.

À la mémoire de…, 1969Huile sur toile, 162 × 130 cm

Réalisée et exposée lors du Festival panafricain de 1969, cette œuvre, créée dans la douleur,
est sans conteste un chef-d’œuvre de M’Hamed Issiakhem.
Offerte au MAMA par Zoulikha Benzine, elle évoque avec force la guerre de libération
et l’horreur des lignes Morice et Challe.

Soleil noir, 1969

Huile sur toile, 59 × 48 cm

La composition met en avant une figuration stylisée, où l’intensité expressionniste s’impose incontestablement.
Les figures, souvent hiératiques et frontales, traduisent la volonté d’universaliser le sujet au-delà de l’individu.

Famille de l’artiste, 1969


Huile sur toile, 192 × 129 cm

Le titre a rarement été donné par le peintre lui-même, ce qui rend difficile son association certaine au sujet supposé.
Cette œuvre archétypale symbolise la recherche du peintre : celle de représenter la condition humaine de son peuple.

Le Passage, 1969


Huile sur toile, 80 × 60 cm

Regardez de plus près : un profil se dégage de cette œuvre résolument abstraite.

Mère et Enfant, 1970


Huile sur toile, 150 × 100 cm

Cette œuvre remarquable revisite le thème archétypal de la mère et de l’enfant,
motif récurrent chez M’Hamed Issiakhem, qu’il aborde ici avec un degré d’aboutissement
et de maturité particulièrement significatif.

La Veuve, 1970

Huile sur toile, 100 × 65 cm


« C’est à l’intérieur de cette masse statique que tout bouge…
Ça ne bouge pas de la même façon chez l’un ou chez l’autre…
Le personnage lui-même est statique, tout bouge en lui.
Ce sont des atomes sertis, enfermés, cloîtrés, emprisonnés. « 
M’Hamed Issiakhem — entretien avec Ahmed Azzegagh, 1985.

La Mariée, 1971

Huile sur toile, 105 × 85 cm

La mariée n’est pas ici représentée de façon réaliste, mais comme une figure archétypale :
une allégorie universelle du passage, de l’union et de la transformation.
L’abstraction des formes et la monumentalité de la figure permettent de dépasser
la dimension individuelle pour atteindre une réflexion sur l’identité,
la condition humaine et les rituels fondateurs.

Maïakovski, 1971

Huile sur toile, 65 × 51 cm

« Mes vers
ne m’ont pas rapporté un seul rouble,
les ébénistes
ne m’ont pas livré de meubles à domicile.
Et, hormis
une chemise fraîchement lavée,
je l’avoue en conscience,
je n’ai besoin de rien. »
À pleine voix – Maïakovski, 1930.

Le poète s’adresse aux générations futures comme à des « camarades », retraçant sa vie révolutionnaire qui a rejeté l’art mondain pour une poésie combative.
Ses vers, qu’il compare à des armes, sont destinés à servir la lutte de classe et non l’ornement.
C’est également ainsi que M’Hamed Issiakhem concevait son art.

Virginité, 1971 Huile sur toile, 100 × 80 cm
Il n’est jamais anodin de voir la seule main qui subsiste de l’artiste, une main mutilée par l’explosion de la grenade. Le coup de pinceau imprime le sang, qui la déchire dans l’écoulement de la peinture. Tout cela nous indique que cette femme n’est pas n’importe qui.
Angoisse, 1971–1972 Huile sur contreplaqué, 91 × 41 cm
Il est souvent vain de rechercher dans le titre une signification à l’œuvre, d’autant plus que l’artiste donnait rarement un titre à ses créations. Il est également illusoire de vouloir attribuer un sens à ce qui relève avant tout d’une pulsion vitale : celle de peindre.

Période 1972 à 1979 - Maturité et Accomplissement

Sans titre estimée à 1972

Huile sur toile

Évoquons le style M’hamed Issiakhem : une construction fragmentée issue de démarches post-cubistes, une intensité expressive proche de l’expressionnisme, une frontalité hiératique rappelant les icônes, et une stylisation du visage qui rejoint certaines traditions africaines.

Sans Titre, 1972

Huile sur toile

Une autre illustration du style caractéristique des années 70.

Etude sur Palette, 1972

Huile sur toile, 61 × 50 cm

« Tu ne peux pas imaginer le nombre d’acrobaties que j’ai pu faire pour me remettre en question, pour me corriger, revenir sur moi même, tout démolir pour mieux repartir … » M’Hamed ISSIAKHEM
Le chirurgien, 1972 Huile sur toile, 65 × 50 cm
M’Hamed Issiakhem se souviendra toujours du chirurgien à qui il doit la vie.
Lecture, 1972 Huile sur contreplaqué, 93 × 74 cm
À chaque artiste peintre sa Mona Lisa, peut-être que Lecture est celle de M’Hamed Issiakhem. L’identité de la lectrice reste un mystère, même si des hypothèses existent.

Maternité, 1972

Huile sur contreplaqué, 240 × 112 cm

Cette œuvre aurait pu porter le nom de Mendiante. Toutefois, comme déjà mentionné, le titre d’une œuvre n’était, dans de nombreux cas, pas attribué par l’artiste lui-même.

Méditation de Femme, 1972

Huile sur toiles, 60 × 73 cm

Une autre illustration du style de M’Hamed ISSIAKHEM, avec toujours cette construction fragmentée issue de démarches post-cubistes, une intensité expressive proche de l’expressionnisme, une frontalité hiératique rappelant les icônes, et une stylisation du visage qui rejoint certaines traditions africaines.

Mendiante, 1972

Huile sur aggloméré, 165 × 100 cm

La mendiante, 1972

Huile sur contreplaqué, 152 × 125 cm

« Au centre de toutes mes œuvres apparaissent souvent des paysans, des gueux et des éclopés. C’est à travers la nature campagnarde que je découvre ma peinture, ma sensibilité… » M’Hamed ISSIAKHEM

Maternité, 1972

Huile sur toile, 113 × 72 cm

« J’ai constaté que dans notre pays, la femme a des qualités dont l’homme est dépourvu » M’Hamed ISSIAKHEM

Regard de Femme, 1972

Huile sur bois, 97 × 33 cm

« Je suis très fidèle à la condition de la femme qui vit intensément sa condition de femme d’abord… La femme… Mais c’est un sujet très abstrait ! C’est un sujet très abstrait qui me situe d’abord du point de vue plastique… La femme pour moi, c’est quoi ? C’est la source.  » M’Hamed ISSIAKHEM

Femme à l’enfant, date non précise

Huile sur toile 115 × 89 cm

« Qu’il s’exprime de manière abstraite, figurative ou autre, l’essentiel pour un artiste est d’offrir au public une œuvre qui joue un rôle de boomerang.  » M’Hamed ISSIAKHEM

Mariage de veufs, 1972

Huile sur toile, 72 x 59 cm

Kanoun, 1973

Huile sur toile, 162 × 130 cm

L’Homme à la Kachabia, 1973

Huile sur toile, 100 × 66 cm

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L’infirme, 1973

Huile sur Bois, 55 × 45 cm

« La peinture me fait mal. Lorsque je peins, je souffre. C’est peut-être une forme de masochisme. Je suis peintre, ou me considère comme tel, mais pour moi c’est toujours dans le doute. Parce que je ne sais pas ce que ça veut dire, un peintre » M’Hamed ISSIAKHEM

Chaouia, 1973

64 × 53 cm

« je suis trop sensible à la condition humaine pour que subitement je tourne le dos à cette figure. Cette figure sans cesse répétée, pour moi c’est l’être humain, Ben Adam. Il est au centre de mon œuvre.  » M’Hamed ISSIAKHEM

Femme et Enfants, 1974Huile sur Bois, 98 × 98 cm

« Si le peintre ne vit pas, n’explique pas le drame de sa société, il n’est pas artiste » M’Hamed ISSIAKHEM

Maternité II, 1974

MNBA – Huile sur toile, 100 × 80 cm

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La résurrection du Phénix, 1975

Huile sur panneau de bois

Cette œuvre aurait pu porter le titre À la Mémoire de… IIᵉ (1969), présenté plus haut dans l’exposition, tant elle reprend le même thème de la lutte armée et des victimes des lignes Morices et Challe.

Autoportrait II, 1976

Huile sur contreplaqué, 92.5 × 45.5 cm

Voici le second autoportrait de la série des trois, connus, qu’il réalisa. Il sera dédicacé à Zoulikha et Djaffar Inal.

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Clé du bonheur, 1976

Huile sur Toile, 31 × 200 cm

Les réfugiés, 1976

Huile sur toile, 100 × 150 cm

« Je suis toujours sensible à tous ceux qui luttent pour survivre dans des conditions difficiles. » – M’Hamed ISSIAKHEM

Ma tribu Algérie, 1976

Huile sur toile, 37 × 210 cm

X, 1976

Huile sur toile, 120 × 80 cm

L’histoire est reprise, 1976

Huile sur toile, 74 × 60 cm

« Remontez un petit peu l’A3roubia vous allez voir, Remontez vous allez, à travers une robe de l’A3roubia, vous allez décrouvrir toute notre histoire. Tous les éléments qui constituent l’ambiance dans laquelle évolue l’être. La terre, le ciel, tous les éléments essentiels… La fleur est dans la robe, la pièce, même la petite pièce qui vient s’ajouter à la robe déchirée, elle a sa petite fleure. Parceque l’on a choisi la pièce. C’est ça l’art » – M’Hamed ISSIAKHEM

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Ebauche, 1977

Encre de chine et gouache, 37 × 24.5 cm

Ebauche, 1977

Gouache sur papier, 8.5 x 23 cm

Ebauche, 1977

gouache sur papier, 28.5 × 23 cm

A Sid Ahmed Inal et Abdelhamid Benzine, 1976

Huile sur toile, 110 × 200 cm

Passé, présent et Futur

Huile sur Toile, 230 × 140 cm

Cette œuvre présente un caractère particulier : elle a été commandée par un ami pour la décoration d’un lieu.

X, 1977

Huile sur toile, 81 × 60 cm

Cette œuvre présente un caractère particulier : elle a été commandée par un ami pour la décoration d’un lieu.

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Zoulikha 1977

Ce portait est celui de Zoulokha Benzine, héorine de la guerre d’indépendance, membre du réseau de Fidayin de Saint Eugène, elle est emprisonnée avant de rejoindre le maquis.

Vieille Femme Kabyle, 1977–1978

Huile sur contreplaqué, 100 × 77 cm

X, 1977–1978

Huile sur bois, 235 × 110 cm

Les Cheouias, 1978

MAMA – Huile sur toile, 200 × 100 cm

« Au centre de toutes mes œuvres apparaissent souvent des paysans, des gueux et des éclopés. C’est à travers la nature campagnarde que je découvre ma peinture, ma sensibilité… » – M’Hamed ISSIAKHEM

Douleur de femme, 1979

« Je suis quand même resté fidèle à mes personnages; mes personnages sont Algériens; mes personnages n’ont pas déliré, ils ont subi; mes personnages ont tous été torturés; mes personnages n’ont pas seulement souffert de la guerre, mais de cette riche histoire, une histoire millénaire…  » – M’Hamed ISSIAKHEM

Mère I, 1979

Huile sur Toile

« La femme est plus positive, plus concrète, plus réaliste que l’homme. Elle est plus objective, plus logique, plus saine.  » – M’Hamed ISSIAKHEM

Période 1980 à 1985 - Epilogue d'une destinée

Ebauche, 1980

 

Gouache sur papier, 42 × 29.5 cm

Sur Impression coffre Kabyle, 1980


Gouache sur papier, 85× 50 cm

Cette œuvre reproduit en surimpression les motifs d’un fragment de coffre kabyle dont disposait l’artiste.

X, 1980

Huile sur Toile 162×130 cm

« Moi, je suis fait pour les rappeler à l’ordre, pour leur rappeler qu’ils ont traversé des moments pénibles, des moments difficiles, qu’ils ont tendance à oublier  » – M’Hamed ISSIAKHEM

X, 1980

Huile sur Toile 100×81 cm

X, 1981 Gouache
Exposition El Aurassi – X, 1981 Huile sur toile
« Moi je ne sais plus qu’il me manque un bras. C’est seulement quand on me le rappelle que j’y pense. Ça peut amuser certains. J’ai remarqué que, devant mes toiles, certains avaient tendance à se pencher, à obliquer pour mieux regarder. J’en ai déduit peut être qu’il y avait en moi quelque chose d’asymétrique » – M’Hamed ISSIAKHEM
Exposition El Aurassi – X, 1981 Huile sur Toile
Exposition El Aurassi – X, 1980 Huile sur toile

Portrait, 1981

Encre de chine et Gouache 33×18.5 cm

Ce dessin à la plume, en manière de gravure, est rehaussé de gouache. Cette technique, qui allie la finesse du trait et les nuances de la gouache, constitue l’une des expressions les plus remarquables de l’art de M’Hamed Issiakhem. D’autres exemples suivront.
Khadidja, 1981 Gouache sur papier 40×30 cm
M’Hamed ISSIAKHEM a réalisé de nombreux portrait. Celui ci est inspiré par la chanteuse berbère Khadidja Hamsi.
Hadj El Anka, 1982 Huile sur toile
Cette oeuvre est le portrait du chanteur Chaabi Hadj El Anka. Ce portrait a été réalisé au domicile du peintre, les deux artites étant voisins.
Anxiété, 1982 Technique mixte de encre de chine et gouache 40×30 cm
Ce dessin est réalisé en technique mixte, à la plume en manière de gravure, et à la gouache. Cette technique, qui allie la finesse du trait et les nuances de la gouache, constitue l’une des expressions les plus remarquables de l’art de M’Hamed Issiakhem.

Femme enceinte, 1982

Huile sur toile 100×81 cm

Les aveugles, 1982 MNBA – Huile sur toile 162×129 cm
Le texte qui figure en bas à droite « … Nous qui vivons au passé. Nous la plus forte des multitudes. Notre nombre s’accroît sans cesse. Et nous attendons du renfort … » Kateb Yacine – Chœur des Ancêtres

Berbère, 1982

Huile sur toile 160×130 cm

« Qu’il s’exprime de manière abstraite, figurative ou autre, l’essentiel pour un artiste est d’offrir au public une œuvre qui joue un rôle de boomerang. » M’Hamed ISSIAKHEM

Cardinal Duval, 1982

Huile sur toile 114×75 cm

Parmi les pourfendeurs de l’establishment colonial et défenseur des musulmans figurait une personnalité marquante : le cardinal Duval qui fut archevêque d’Alger de 1954 à 1988. Grâce à l’entremise du professeur Asselah, une rencontre a pu avoir lieu entre M’Hamed Issiakhem et le Cardinal. De cet échange a été produite l’une des œuvres les plus emblématique du peintre.

Feyrouz, 1982

Gouache sur papier 65×50 cm

Cette oeuvre est dédicassée au Pr Galli, un neurochirurgien qui a exercé en algérie
Femme et Enfant, 1982 Huile sur toile 98×81 cm

Oceani-Nox, 1982

Huile sur contreplaqué 73×60 cm

Transparence, 1982

Huile sur toile 66×80 cm

La femme et l’enfant, 1982

Huile sur toile 110×81 cm

« Ce personnage, cette figure que je représente sans cesse, à la limite je pourrais m’en passer…
Oui, je pourrais m’en passer. Seulement, je suis trop sensible à la condition humaine pour que subitement je tourne le dos à cette figure. » – M’Hamed ISSIAKHEM

Les yeux de Giuliana (Aures), 1982

Huile sur toile 100×81 cm

Femme, 1983

Encre de Chine 55×40 cm

M’hamed ISSIAKHEM est au sommet de son art avec cette exécution magistrale. Les connaisseurs apprécieront la réalisation à la plume et à l’encre.

Homme, 1983

Encre de Chine 55×40 cm

La Femme Berbère, 1983

Huile sur toile

« D’où vous viennent
La chance de survivre
Et celle de ne faiblir
Parmi nous, barbares,
Vous pouvez tenir en cage,
Jamais de vos yeux rouges
N’a débordé la fureur,
Le cœur lourd,
Songeant aux crimes
Grandioses
De vos pareils,
Vous n’avez aucune idée de la mort.
Tout près du vieux requin
Qu’habitent ses victimes,
Près de l’ancêtre entouré d’îles,
Gît le secret de l’être,
Atroce,
Inespéré… Kateb Yacine.

Bleue, 1984

Huile sur toile 106×81 cm

La Palestinienne, 1984

Huile sur toile

Le mur, 1984

Huile sur toile 115×81 cm

Oblique, 1985


MNBA – Huile sur toile 98×80 cm

Femme à table, 1985

GHuile sur table 116×80 cm

Femme sur Poême 1985

Huile sur toile, 102×82 cm

Homme, 1985

Encre de Chine

Attente, 1985

MNBA – Huile sur toile 98×81 cm

Depression, 1985

MNBA – Huile sur toile 80×100 cm

Fillette II, 1985

Huile sur toile 64×54 cm

Rouge, 1985

Huile sur toile 72×91 cm

M.S ZIAD, 1985

MNBA – Huile sur toile 100×82 cm

Mohand Saïd Ziad était un journaliste et ami de M’Hamed ISSIAKHEM

Telethorax, 1980

Huile sur plaque radio 86.5×73.5 cm

Grossesse, 1986

MNBA – Huile sur toile 92×72 cm

Autoportrait III 1985

 



Huile sur contrepalqué, 84 × 58 cm

Cet autoportrait testamentaire est celui d’un mourant qui se sait condamné. Cette œuvre marque la fin du parcours d’un artiste entier, qui a consacré son art à son peuple.

Fin de la visite.

« Un jour que je me trouvais chez lui, M’hamed m’entraîna dans le coin où il
travaillait et me montra une toile où une femme esquissée attendait de sortir
des embruns qui la voilaient et d’acquérir une ossature plus franche. M’hamed
prit un pinceau, le trempa dans de la peinture noire et s’approcha de la femme.
— Regarde, me dit‐il, je vais la faire pleurer.  » Tahar DJAOUT Paix à son âme