Musée Virtuel
M'Hamed ISSIAKHEM
1928 - 1985
Bienvenue au Musée Virtuel M’Hamed Issiakhem
Ce message audio de M’Hamed Issiakhem, recueilli lors d’une entrevue avec Ahmed Azeghagh,vous est adressé comme un conseil du pédagogue qu’il fut sur la façon d’aborder les œuvres.
Il insiste sur la nécessité de le faire avec un regard libre, affranchi de l’ombre de son créateur.
L’artiste, dit-il, n’est pas là pour imposer ou expliquer mais pour offrir le fruit de ses recherches et de ses remises en question, puis s’effacer. À chacun d’y trouver sa propre vérité.
Bonne visite*,
Fonds Issiakhem
(*votre visite sera optimisée pour une tablette ou un PC.)
Période 1949 à1962 - Ecoles des Beaux Arts et Militantisme.

Nu féminin – Femme Assise, 1949
Fusain sur papier, 63 × 48 cm
La finesse et la sensibilité du trait témoignent des qualités précoces de dessinateur du peintre.

Nu féminin – Femme Debout, 1949
Fusain sur papier, 63 × 48 cm

Autoportrait, 1949
Peinture sur toile, 41 × 32 cm
Offert au MNBA par Mohamed Racim, ce qui témoigne de la reconnaissance précoce du jeune artiste.

La Maison Arabe – 1950
Estampe N°15
18 gravures en taille-douce exécutées par l’École des Beaux-Arts d’Alger. Il y signe deux contributions :
la gravure inaugurale, La porte du musée Stéphane Gsell, ainsi que cette gravure. L’artiste a moins de 22 ans.

Gravure, 1952
Dessin à la plume, 35 × 18 cm
tant dans la réalisation de chefs-d’œuvre à la plume et à la peinture
que dans la conception de billets de banque.

Figures africaines, 1957
Huile sur verre, 79 × 36 cm
M’Hamed Issiakhem – Révolution Africaine, 1985.Dans cette œuvre, il puise dans les signes berbères de son enfance, notamment dans les Ikufan.
Avec le Portrait de 1949, l’ensemble préfigure la grammaire plastique de M’Hamed Issiakhem :
figuratisme symbolique, inflexions post-cubistes et tension expressionniste.

Algérie 1960
Technique mixte incluant collages et peinture
L’œuvre est un manifeste politique et social. Les collages de coupures de presse, comme
« MOURIR » et « L’HUMANITÉ », renvoient à la guerre d’Algérie et à la
Déclaration pour le droit à l’insoumission de 1960.
La composition exprime, à travers les regards expressifs de ses personnages,
la volonté d’un peuple résolu.

Mystique, 1960
Huile sur toile, 55 × 46 cm
C’est dans ce contexte que sera acquise cette œuvre de M’Hamed Issiakhem.
On y retrouve les principes du cubisme, des accents expressionnistes marqués par l’intensité émotionnelle,
ainsi qu’une approche iconographique qui place, tout au long de son parcours, la condition humaine
au cœur de ses préoccupations.

La Veuve, 1962
Huile sur toile
« J’étais loin de ma mère, je n’étais plus une corvée pour elle, je voulais lui prouver qu’un infirme pouvait gagner de l’argent. »
Révolution Africaine, mai 1985.
Le thème de la mère et de l’enfant hantera l’œuvre de M’Hamed Issiakhem.
Période 1962 à 1972 - Résolutions et désillusions.

Les Martyrs, 1964
Huile sur toile, 90 × 190 cm
Un travail qui aboutira, quelques années plus tard, au chef-d’œuvre À ceux qui voulurent passer…, présenté plus bas.
On y note déjà l’apparition de sa main mutilée par l’explosion.

Paysage kabyle, 1964
Huile sur toile, 41 × 55 cm
Cette œuvre, abstraite au premier abord, témoigne toutefois de la richesse précoce de la palette de M’Hamed Issiakhem,
souvent classé, de façon arbitraire, parmi les artistes figuratifs.

Sans titre, 1964
Huile sur toile, 73 × 60 cm
« La femme, pour moi, c’est la source. J’ai constaté dans notre pays que la femme a des qualités dont l’homme est dépourvu.
La femme est plus positive, plus concrète, plus réaliste que l’homme. »
M’Hamed Issiakhem, Révolution Africaine, 1985.
Cette fascination placera les femmes au centre des sujets du peintre.

Sans titre, 1964
Huile sur toile, 54 × 73 cm
Le langage plastique de M’Hamed Issiakhem s’affirme ici.
L’intensité dramatique, le traitement vigoureux de la matière
et l’accent mis sur l’émotion caractérisent pleinement son travail expressionniste.

Sans titre, 1964
Huile sur contreplaqué, 99 × 65 cm
D’abord, tous les éléments qui constituent l’ambiance dans laquelle évolue l’être :
la terre, le ciel, tous les éléments essentiels : l’élément minéral, végétal, animal.
La fleur est dans la robe. La pièce, même la petite pièce qui vient s’ajouter à la robe déchirée,
a sa petite fleur, parce que l’on a choisi la fleur. C’est ça, l’art. »
— M’Hamed Issiakhem, Sahraoui, film hommage RTA, 1985.

Sans titre, 1966
Huile sur bois, 60 × 104 cm
et à l’expressionnisme, tout en s’imprégnant des couleurs et de la lumière nord-africaines.

Sans titre, 1967
Huile sur toile, 100 × 81 cm
où les visages gagnent en expressivité et les contours s’affirment davantage.
Cette approche dominera les représentations qu’il fera de ses personnages.

Sud, 1968
Huile sur contreplaqué, 67 × 58 cm
Ce sont ces couleurs-là qui me reviennent. Ce sont ces couleurs supportées par une masse qui est celle de ma mère qui me reviennent.
Des couleurs violentes dans les champs brûlants, surtout l’été, l’été… »
M’Hamed Issiakhem.

Huile sur toile

Casbah, 1969
Gouache et dessin à la plume sur papier, 47 × 31 cm
Il réalisera par ailleurs des tapisseries.
Le titre de l’œuvre, comme pour d’autres travaux, sera attribué arbitrairement par d’autres.

Fillette, 1969
Huile sur toile, 55 × 46 cm

Chaouia, 1969
Gouache sur papier, 66,5 × 51,5 cm
elle condense toute sa recherche plastique. Les motifs berbères, intégrés comme une mémoire vive, structurent
une composition dense où chaque élément trouve sa nécessité, dans une iconographie du masque et de l’icône.

À la mémoire de…, 1969Huile sur toile, 162 × 130 cm
est sans conteste un chef-d’œuvre de M’Hamed Issiakhem.
Offerte au MAMA par Zoulikha Benzine, elle évoque avec force la guerre de libération
et l’horreur des lignes Morice et Challe.

Soleil noir, 1969
Huile sur toile, 59 × 48 cm
Les figures, souvent hiératiques et frontales, traduisent la volonté d’universaliser le sujet au-delà de l’individu.

Famille de l’artiste, 1969
Huile sur toile, 192 × 129 cm
Cette œuvre archétypale symbolise la recherche du peintre : celle de représenter la condition humaine de son peuple.

Le Passage, 1969
Huile sur toile, 80 × 60 cm

Mère et Enfant, 1970
Huile sur toile, 150 × 100 cm
motif récurrent chez M’Hamed Issiakhem, qu’il aborde ici avec un degré d’aboutissement
et de maturité particulièrement significatif.

La Veuve, 1970
Huile sur toile, 100 × 65 cm
Ça ne bouge pas de la même façon chez l’un ou chez l’autre…
Le personnage lui-même est statique, tout bouge en lui.
Ce sont des atomes sertis, enfermés, cloîtrés, emprisonnés. «
M’Hamed Issiakhem — entretien avec Ahmed Azzegagh, 1985.

La Mariée, 1971
Huile sur toile, 105 × 85 cm
une allégorie universelle du passage, de l’union et de la transformation.
L’abstraction des formes et la monumentalité de la figure permettent de dépasser
la dimension individuelle pour atteindre une réflexion sur l’identité,
la condition humaine et les rituels fondateurs.

Maïakovski, 1971
Huile sur toile, 65 × 51 cm
« Mes vers
ne m’ont pas rapporté un seul rouble,
les ébénistes
ne m’ont pas livré de meubles à domicile.
Et, hormis
une chemise fraîchement lavée,
je l’avoue en conscience,
je n’ai besoin de rien. »
À pleine voix – Maïakovski, 1930.
Le poète s’adresse aux générations futures comme à des « camarades », retraçant sa vie révolutionnaire qui a rejeté l’art mondain pour une poésie combative.
Ses vers, qu’il compare à des armes, sont destinés à servir la lutte de classe et non l’ornement.
C’est également ainsi que M’Hamed Issiakhem concevait son art.


Période 1972 à 1979 - Maturité et Accomplissement

Sans titre estimée à 1972
Huile sur toile

Sans Titre, 1972
Huile sur toile

Etude sur Palette, 1972
Huile sur toile, 61 × 50 cm



Maternité, 1972
Huile sur contreplaqué, 240 × 112 cm

Méditation de Femme, 1972
Huile sur toiles, 60 × 73 cm

Mendiante, 1972
Huile sur aggloméré, 165 × 100 cm

La mendiante, 1972
Huile sur contreplaqué, 152 × 125 cm

Maternité, 1972
Huile sur toile, 113 × 72 cm

Regard de Femme, 1972
Huile sur bois, 97 × 33 cm

Femme à l’enfant, date non précise
Huile sur toile 115 × 89 cm

Mariage de veufs, 1972
Huile sur toile, 72 x 59 cm

Kanoun, 1973
Huile sur toile, 162 × 130 cm

L’Homme à la Kachabia, 1973
Huile sur toile, 100 × 66 cm

.
L’infirme, 1973
Huile sur Bois, 55 × 45 cm

Chaouia, 1973
64 × 53 cm

Femme et Enfants, 1974Huile sur Bois, 98 × 98 cm

Maternité II, 1974
MNBA – Huile sur toile, 100 × 80 cm

.
La résurrection du Phénix, 1975
Huile sur panneau de bois

Autoportrait II, 1976
Huile sur contreplaqué, 92.5 × 45.5 cm

.
Clé du bonheur, 1976
Huile sur Toile, 31 × 200 cm

Les réfugiés, 1976
Huile sur toile, 100 × 150 cm

Ma tribu Algérie, 1976
Huile sur toile, 37 × 210 cm

X, 1976
Huile sur toile, 120 × 80 cm

L’histoire est reprise, 1976
Huile sur toile, 74 × 60 cm

.
Ebauche, 1977
Encre de chine et gouache, 37 × 24.5 cm

Ebauche, 1977
Gouache sur papier, 8.5 x 23 cm

Ebauche, 1977
gouache sur papier, 28.5 × 23 cm

A Sid Ahmed Inal et Abdelhamid Benzine, 1976
Huile sur toile, 110 × 200 cm

Passé, présent et Futur
Huile sur Toile, 230 × 140 cm

X, 1977
Huile sur toile, 81 × 60 cm

.
Zoulikha 1977

Vieille Femme Kabyle, 1977–1978
Huile sur contreplaqué, 100 × 77 cm

X, 1977–1978
Huile sur bois, 235 × 110 cm

Les Cheouias, 1978
MAMA – Huile sur toile, 200 × 100 cm

Douleur de femme, 1979

Mère I, 1979
Huile sur Toile
Période 1980 à 1985 - Epilogue d'une destinée

Ebauche, 1980
Gouache sur papier, 42 × 29.5 cm

Sur Impression coffre Kabyle, 1980
Gouache sur papier, 85× 50 cm
Cette œuvre reproduit en surimpression les motifs d’un fragment de coffre kabyle dont disposait l’artiste.

X, 1980
Huile sur Toile 162×130 cm

X, 1980
Huile sur Toile 100×81 cm





Portrait, 1981
Encre de chine et Gouache 33×18.5 cm




Femme enceinte, 1982
Huile sur toile 100×81 cm


Berbère, 1982
Huile sur toile 160×130 cm

Cardinal Duval, 1982
Huile sur toile 114×75 cm

Feyrouz, 1982
Gouache sur papier 65×50 cm


Oceani-Nox, 1982
Huile sur contreplaqué 73×60 cm

Transparence, 1982
Huile sur toile 66×80 cm

La femme et l’enfant, 1982
Huile sur toile 110×81 cm
Oui, je pourrais m’en passer. Seulement, je suis trop sensible à la condition humaine pour que subitement je tourne le dos à cette figure. » – M’Hamed ISSIAKHEM

Les yeux de Giuliana (Aures), 1982
Huile sur toile 100×81 cm

Femme, 1983
Encre de Chine 55×40 cm

Homme, 1983
Encre de Chine 55×40 cm

La Femme Berbère, 1983
Huile sur toile
La chance de survivre
Et celle de ne faiblir
Parmi nous, barbares,
Vous pouvez tenir en cage,
Jamais de vos yeux rouges
N’a débordé la fureur,
Le cœur lourd,
Songeant aux crimes
Grandioses
De vos pareils,
Vous n’avez aucune idée de la mort.
Tout près du vieux requin
Qu’habitent ses victimes,
Près de l’ancêtre entouré d’îles,
Gît le secret de l’être,
Atroce,
Inespéré… Kateb Yacine.

Bleue, 1984
Huile sur toile 106×81 cm

La Palestinienne, 1984
Huile sur toile

Le mur, 1984
Huile sur toile 115×81 cm

Oblique, 1985
MNBA – Huile sur toile 98×80 cm

Femme à table, 1985
GHuile sur table 116×80 cm

Femme sur Poême 1985
Huile sur toile, 102×82 cm

Homme, 1985
Encre de Chine

Attente, 1985
MNBA – Huile sur toile 98×81 cm

Depression, 1985
MNBA – Huile sur toile 80×100 cm

Fillette II, 1985
Huile sur toile 64×54 cm

Rouge, 1985
Huile sur toile 72×91 cm

M.S ZIAD, 1985
MNBA – Huile sur toile 100×82 cm

Telethorax, 1980
Huile sur plaque radio 86.5×73.5 cm

Grossesse, 1986
MNBA – Huile sur toile 92×72 cm

Autoportrait III 1985
Huile sur contrepalqué, 84 × 58 cm